Pourquoi nos élites se vautrent-elles au pied du Great Reset ?

Je lis actuellement le livre de Modeste Schwartz Le magicien de Davos . Il jette une lumière particulièrement crue sur les enjeux réels de la crise au travers une analyse du livre de Klaus Schwab, The Great Reset. Celui-ci n’est en rien un livre prospectif ou analytique, même s’il cherche à se présenter comme tel, il est essentiellement d’ordre programmatique et idéologique. Le fond du propos est le suivant. Schwab, professeur en économie, annonce en juin 2020 l’évolution du virus, l’émergence des mutants mieux que ne savaient le faire les virologues, il annonce également l’avènement de nouvelles techniques médicales,  de traitements révolutionnaires en arn messager alors qu’ils n’existaient pas encore la moindre donnée les concernant, mieux donc que ne pouvaient le faire les professeurs en médecine, les savants il y a une année de cela. Il annonce les mesures politiques qui seront mises en œuvre: la vie cloisonnée à intermittence régulière pendant des années, les quarantaines, les confinements, les mesures frappant les non essentiels, le traçage, le pass sanitaire. L’enjeu est de fournir en fait une base idéologique à l’élite médiatique, universitaire, administrative et politique qui met en œuvre les mesures préconisées par l’oligarchie en lui présentant une justification de la destruction en cours. Les peurs suscitées par la covid ayant une base scientifique nulle, les mesures étant sans aucune proportion, l’enjeu du Great Reset est d’obtenir de cette élite qu’elle consente à relayer la propagande oligarchique et à appliquer ses prescriptions en la faisant adhérer au fond idéologique de l’entreprise : la société écolo-inclusive. En exacerbant en elle l’idéologie dont elle se berce depuis des années, le manifeste de Schwab, permet à cette élite de nos pays occidentaux de détourner complaisamment le regard sur les moyens totalitaires mis en œuvre pour mieux la faire participer à cet effort de reconfiguration intégrale que l’oligarchie cherche à produire essentiellement à son profit. Un aspect de l’entreprise qui demeure totalement hors de portée conceptuelle des gens de gauche ( Le Davos ésotérique : transhumanisme, spiritualité gnostique). Toute cette opération a donc le soutien de cette élite parce que le Great Reset, dans sa forme officielle (sa forme exotérique, son idéologie), entre en résonnance avec les aspirations profondes qui la travaillent. C’est pourquoi elle avalise la gestion de cette crise et ferme les yeux sur les innombrables faits et études qui l’invalident pourtant intégralement. L’horizon sous lequel se range l’élite, dépourvue de toute énergie  vitale, à bout de souffle après avoir évidé l’existence de toute dimension transcendance, c’est celui de la prise en charge de nos société et de nos vies individuelles par les outils de la High tech, de la modélisation, de l’intelligence artificielle, les «  nouveaux verticaux », dont parle Macron, pilotés par des instances politiques renouvelées, toujours plus globalisées pour accoucher d’une société inclusive, verte, résiliente.

Le passage en dessous est tiré du livre de Modeste Schwartz. Dans les parenthèses, en italique, je précise certaines notions.  

« L’énigme, c’est plutôt la courroie de transmission. Entre les masses abruties et infiniment hypnotisables de la démocratie cathodique, qu’on peut agenouiller en les menaçant de la grippe, et cette poignée d’oligarques tout-puissants, les ordinateurs ne suffiraient, de toute évidence, jamais à assurer le relai. Il y a forcément un middle-management ( cadres intermédiaires, gouvernemental, administratif, universitaire, médiatique etc.), trop intelligent pour croire au containment (endiguement) des virus grippaux, mais aussi trop, beaucoup trop massifié pour être dans le secret de Davos. Et cette garde prétorienne doit être équipée d’une idéologie capable de justifier à ses propres yeux la monstruosité qu’elle met actuellement en œuvre.

Énigme, cela dit, vite résolue : Great Thunberg. Eh oui, comme la lettre volée de Poe, le secret du nouveau totalitarisme est caché en pleine lumière. Tous ces médecins qui vous expliquent que la chloroquine est toxique, tous ces journalistes qui vous montrent des manifestations géantes à Minsk sans « jamais remarquer » que très peu de manifestants y sont masqués ( et que les autres n’ont visiblement pas peur), tous ces politicards élus sur des promesses d’Etat-providence qui depuis six mois vident les hôpitaux et ferment les écoles – tout ce petit monde ne croit évidement pas un traître mot des bobards dont il fait commerce, mais doit, dans les moments de doute, se dire que tout cela, finalement, est un  moindre mal. Car – réelle ou imaginaire – la folie eugéniste des maîtres du monde est disponible, pour leur domesticité (l’ensemble de leurs domestiques que forment leurs cadres intermédiaires), sous la forme dégradée d’une doxa exotérique ( officielle dissimulant la dimension ésotérique de leur projet), à peu près aussi dénuée de fondements scientifiques que l’idéologie covidienne elle-même ( la folie meurtrière du virus tueur justifiant des mesures jamais mises en œuvre dans toute l’histoire de l’humanité), mais qui, dans les tissus de l’alphabétisme mal employé ( que l’on peut résumer au milieu de l’instruction), se propage agressivement depuis des décennies, depuis le Club de Rome ( qui depuis les années 70 brandit des peurs apocalyptiques), à travers les rêveries décroissante et le bobard de la couche d’ozone, jusqu’à atteindre l’épiphanie pseudo-religieuse du « réchauffement planétaire ».

Quand vous les prenez à part et les soumettez à l’exercice ingrat de la logique, les esclaves peu gradés de Bill Gates finissent tous par abandonner l’argumentation, pour vous lâcher, dans un soupir, que « tout cela, au moins, c’est pour la planète ». Ces sous-hommes à lunettes, généralement incapables d’allumer un feu, et qui connaissent la nature principalement à travers des documentaires animaliers, la vénèrent néanmoins sous les traits d’une Gaïa brumeuse, dernière rédemptrice imaginable de leur inadéquation personnelle à la vie humaine, c’est-à-dire hétérosexuelle, audacieuse, inégalitaire et pas Charlie du tout. C’est l’autel sur lequel, sur un signe de leurs maîtres, leur lassitude existentielle consentira finalement – comme à un acte de compassion  – à vous sacrifier, vous, vos malheureuses entreprises et vos minables familles, qu’eux-mêmes, moches et inutiles, n’ont jamais songé à fonder. Pour que le ratage complet de leur existence d’avortons conserve un sens, il faut absolument dépouiller la vôtre du sien. «  Et alors les animaux pourront enfin vivre tranquille »(*). »

(*) citation tirée d’un message adressé à l’auteur par un professeur d’une Université d’Europe post-communiste.