Moi je suis une hyène les gars, tu me marches sur les pieds intentionnellement, je te fais bouffer toutes tes dents, enfin, pour peu que tu fasses une tête de moins que moi. Blague mise à part, y se trouve que je suis un catho fondu, je tends volontiers la joue, mais j’ai toujours compris le truc dans le sens que: “ma petite gueule tu peux te la farcir si ça te botte, j’vais pas me cacher, vas-y défonce moi, tu sais où me trouver, mais t’étonne pas si en retour je te fais tournoyer dans toute la galaxie, les fesses à l’air, parce que le Pater Noster il a pas dit que tendre la joue c’était s’écraser. Non ! Il a seulement dit qu’on méritait tous des bonnes tartes dans la tronche. Et moi le premier, alors vas-y, gêne-toi pas, ça peut que me faire décoller la pulpe putride qui stagne au fond du cloaque de notre petit moi avarié presque dès sa naissance et par charité je te rendrai la pareille toi qui en as tout autant besoin que moi.”
C’est ce que j’ai fait ces derniers mois avec quelques mecs qui font profession d’humoriste ou de franc-tireur et qui se sont payés les types qui se bougent pour tenter d’éviter que la société ne se referme comme un piège à rats sur nous. O putain y s’en sont repris plein la gueule par les snipers de l’humour subventionné et par le vieil anar de La Tuile qui produit les petites crottes bien calibrées que les maîtres du monde sont légitimement en droit d’attendre d’un type doué d’une telle élévation d’esprit. Un comble non, pour un anar? Il en a pas une once de conscience qu’il est à leur botte, tout absorbé qu’il est par sa haine des curés, des fachos, des cathos, des militaires. Le gars beugle depuis des siècles « Ni dieu, ni Maître », mais il n’est rien d’autre qu’une sorte de flic de la pensée, petit poulet élevé en batterie, qui, dans le meilleur des cas, ne saisira qu’au moment où on lui coupera le cou qu’il n’aura fait que patauger toute sa vie dans ses fientes, alors qu’il s’imaginait avoir mené la vie d’un grand fauve de la savane, affranchi de tout collier. Y a un côté tellement pathétique chez les mecs qui croient faire dans l’esprit frondeur alors qu’ils ne font jamais que servilement surfer sur l’air du temps, broder leurs petites pitreries convenues dans l’étoffe du mainstream.
Commençons avec les vomis de Pierre-André Marchand:

Pierre-André Marchand est assurément l’une des plus fines plumes de notre canton, un puissant redresseur de tort et pourfendeur de la connerie devant l’Eternel et tout sauf un esprit barbotant dans le conformisme de l’achaïco-anarchisme faisandé. Je me devais de lui rendre hommage ici.
Cher monsieur Marchand, je vous remercie pour les aimables lignes que vous m’avez consacrées dans votre si distingué journal. Je conçois parfaitement que mes positions, notamment sur l’avortement, vous révulsent. Vous qui campez depuis des années le rôle du justicier inépuisable de la République, preux défenseur de la veuve et de l’orphelin, il est bien naturel que le sort d’un petit d’homme, dans le ventre de sa maman, vous soit parfaitement indifférent. De même que pour l’anarchiste que vous êtes, il est parfaitement logique que vous soyez hostile aux mouvements qui contestent le narratif des médias et des Etats concernant la crise sanitaire et revendiquent – à l’image de cette crapule fasciste de Nicolas Bedos (*) – l’abandon des mesures liberticides disproportionnées, attentatoires à la vie. Je comprends parfaitement qu’en tant anar, les défenseurs de la vie soient parfaitement abjects à vous yeux. Votre irréductible cohérence fait assurément contraste avec les ténèbres qui recouvrent mon esprit et celui des manifestants qui se mobilisent pour le rétablissement des libertés fondamentales et de la démocratie réelle. Cependant, même si vos facultés logiques et cognitives sont indéniablement stratosphériques, qu’il me soit néanmoins permis de vous corriger sur deux ou trois points qui ne concernent que des faits purement objectifs. 3 fois rien en somme pour une personne comme vous dont la puissance de la pensée n’a pas à s’encombrer du réel. Ce qui est bien légitime quand on se prétend poète et qu’on appartient à cette race des « hommes suprêmes », « conducteur des êtres », chantée par le grand Victor(Contemplations). Mais, pour le commun des mortels, dont je suis, il est difficile de ne pas fonder sa misérable existence sur le réel. C’est ainsi, c’est une autre limite à laquelle je suis malheureusement voué, contrairement à vous. Or dans le réel, ce n’est pas à Munich qu’eut lieu une énorme manifestation en Allemagne contre les mesures liberticides, mais à Berlin. Et les hordes nazies étaient si nombreuses, que Robert Kennedy Jr ( vous savez, le neveu du président assassiné par Lee Harvey Oswald, ce sniper sans égal, auteur de la « balle magique ») a expliqué, dans le discours qu’il a prononcé à Berlin, qu’il ne voyait aucun nazi dans le public innombrable qui l’écoutait, tant il était composé de personnes de toutes les nations, de tous les groupes sociaux, de toutes les couleurs. Mais, naturellement le grand poète que vous êtes perce à jour ce que le vulgaire ne saurait voir, ayant un accès direct au plan quintessentiel des choses. Autre affirmation qui me semble en légère rupture avec le réel, mais peut-être n’est-ce qu’en raison de mon ignorance : je suis professeur de tennis certes, mais est-ce le propre d’un prof de tennis limité que d’avoir formé deux champions suisses ces dernières années ?Certainement que votre science universelle vous permet de l’affirmer, mais si vous pouviez m’informer du nom des autres professionnels de l’enseignement du tennis jurassiens qui ont ce palmarès, je vous en serais reconnaissant. Et quant à savoir si je n’ai jamais procuré d’autres satisfactions à mon père que celle qui m’a projeté dans l’existence 9 mois avant ma venue au monde, votre formule est tellement inspirée, encore une fois, qu’elle ne peut être que vraie. Je ne peux que m’incliner devant le « poète vainqueur »(Hugo, contemplations) et demande humblement pardon à mon père pour tant de malveillance et d’ingratitude.
Merci monsieur Marchand d’avoir révélé, une fois de plus, toute la profondeur de la sagesse qui vous anime…
(*) Message du nazi Nicolas Bedos
« Bon, allez, soyons francs : Arrêtez tout. Tout.
Les masques. Les confinements. Excepté face à vos parents très fragiles ( quand ils le souhaitent, ce qui n’était pas le cas de mon père, meurtri à mort d’être privé de notre amour). Vivez à fond, tombez malades, allez aux restaurants, engueulez les flicaillons, contredisez vos patrons et les l’aches directives gouvernementales. Nous devons désormais vivre, quitte à mourir ( nos aînés ont besoin de notre tendresse davantage que de nos précautions). On arrête d’arrêter. On vit. On aime. On a de la fièvre. On avance. On se retire de la zone grise. Ce n’est pas la couleur de nos cœurs.
En ce monde de pisse-froid, de tweets mélodramatiques et de donneurs de leçons, ce texte sera couvert d’affronts, mais peu m’importe : mes aînés vous le diront : Vivons à fond, embrasosns-nous, crevons, ayons de la fièvre, toussons, récupérons, la vie est une parenthèse trop courte pour se goûter à reculons. »
Une petite chansonnette que notre illustre homme de lettres jurassien, qui a vomi dans la Tuile tout le bien qu’il pense des manifestants anti-masques m’a inspirée. Je la lui cède, s’il veut l’intégrer à son tour de chant, c’est cadeau !
Pierre-André Marchand est hilarant !
Le Pierre-André Marchand,
C’est le plus grand,
De nos justiciers,
Une âme de poète,
Qui sait se payer la tête,
De tous les connards faisandés,
Qui ont la prétention de défier,
Son évangile,
Dans le quel il a lui-même écrit
« Déversons toute notre bile,
sur celui qui ose défendre la vie.»
Pas de doute, Pierre-André Marchand,
C’est le plus grand,
De nos justiciers
A force de se tirer
Des balles dans le pied.
Eh Pierre-André Marchand !
T’es vraiment trop hilarant,
Allez range ta vieille pétoire,
Tu vas encore te blesser,
Fais ton rôt, prends ton suppositoire,
C’est le moment de te coucher.